Victor Hugo, Notre-Dame de Paris Livre XI, Chapitre IV : « Mariage de Quasimodo » (extrait)   (El  campanero de Notre Dame, libro XI, capítulo IV: La boda del Cuasimodo (extracto)



Nous venons de dire que Quasimodo avait disparu de Notre Dame le jour de la mort de l’égyptienne et de l’archidiacre. On ne le revit plus en effet, on ne sut ce qu’il était devenu. Dans la nuit qui suivit le supplice de la Esmeralda, les gens des basses œuvres avaient détaché son corps du gibet et l’avaient porté, selon l’usage, dans la cave de Montfaucon. Montfaucon était, comme dit Sauval, « le plus ancien et le plus superbe gibet du royaume ». Entre les faubourgs du Temple et de Saint Martin, à environ cent soixante toises des murailles de Paris, à quelques portées d’arbalète de la Courtille, on voyait au sommet d’une éminence douce, insensible, assez élevée pour être aperçue de quelques lieues à la ronde, un édifice de forme étrange, qui ressemblait assez à un cromlech celtique, et où il se faisait aussi des sacrifices.
Acabamos de decir que Cuasimodo había desaparecido de la catedral el día de la muerte de la gitana y del archidiácono. No se le volvió a ver, en efecto, y no se supo lo que había sido de él. La noche siguiente al suplicio de la Esmeralda, los encargados del patíbulo descolgaron su cuerpo de la horca, y lo habían llevado, según costumbre a los sótanos de Montfaucon.
Montfaucon era, al decir de Sauval, «el más antiguo y soberbio patíbulo del reino».
Entre los barrios del Temple y de Saint-Martin, a unos cien metros de las murallas de París y a varios tiros de ballesta de la Courtille, se veía en la cima de un pequeño altozano, lo bastante elevado y destacado para ser visto a varias leguas a la redonda, un extraño tinglado que se asemejaba bastante a un crónlech celta y en donde también se realizaban sacrificios.

Qu’on se figure, au couronnement d’une butte de plâtre, un gros parallélépipède de maçonnerie, haut de quinze pieds, large de trente, long de quarante, avec une porte, une rampe extérieure et une plateforme ; sur cette plateforme seize énormes piliers de pierre brute, debout, hauts de trente pieds, disposés en colonnade autour de trois des quatre côtés du massif qui les supporte, liés entre eux à leur sommet par de fortes poutres où pendent des chaînes d’intervalle en intervalle ; à toutes ces chaînes, des squelettes ; aux alentours dans la plaine, une croix de pierre et deux gibets de second ordre qui semblent pousser de bouture autour de la fourche centrale ; au-dessus de tout cela, dans le ciel, un vol perpétuel de corbeaux. Voilà Montfaucon. À la fin du quinzième siècle, le formidable gibet, qui datait de 1328, était déjà fort décrépit. Les poutres étaient vermoulues, les chaînes rouillées, les piliers verts de moisissure. Les assises de pierre de taille étaient toutes refendues à leur jointure, et l’herbe poussait sur cette plateforme où les pieds ne touchaient pas.
Imaginemos en la cima de una colina cretácea un enorme paralelepípedo de mampostería, de unos cinco metros de alto, treinta de ancho y cuarenta de largo, con una puerta, una rampa exterior y una plataforma. En la plataforma dieciséis enormes pilares de piedra sin trabajar plantados allí de diez metros de altura alineados en torno a tres de los cuatro lados de la plataforma, unidos entre sí, en lo alto, por sólidas vigas de las que cuelgan cadenas a intervalos regulares; de todas las cadenas cuelgan esqueletos. En las proximidades, en la llanura, una cruz de piedra y do horcas secundarias que parecen crecer, como brotes del árbol central. Por encima de todo este decorado, un vuelo perpetuo de cuervos: esto es Montfaucon.
A finales del siglo XV, el formidable patíbulo, que databa de 1328, se hallaba ya en estado ruinoso. Sus vigas estaban apolilladas las cadenas oxidadas y los pilares recubiertos de verdín. Las piedras talladas de la base de los pilares se veían agrietadas todas en sus juntas y la hierba crecía en aquella plataforma que ningún pie pisaba.

C’était un horrible profil sur le ciel que celui de ce monument ; la nuit surtout, quand il y avait un peu de lune sur ces crânes blancs, ou quand la bise du soir froissait chaînes et squelettes et remuait tout cela dans l’ombre. Il suffisait de ce gibet présent là pour faire de tous les environs des lieux sinistres. Le massif de pierre qui servait de base à l’odieux édifice était creux. On y avait pratiqué une vaste cave, fermée d’une vieille grille de fer détraquée, où l’on jetait non seulement les débris humains qui se détachaient des chaînes de Montfaucon, mais les corps de tous les malheureux exécutés aux autre gibets permanents de Paris. Dans ce profond charnier où tant de poussières humaines et tant de crimes ont pourri ensemble, bien des grands du monde, bien des innocents sont venus successivement apporter leurs os, depuis Enguerrand de Marigni, qui étrenna Montfaucon et qui était un juste, jusqu’à l’amiral de Coligni, qui en fit la clôture et qui était un juste.
Aquel monumento dibujaba un perfil horrible sobre el cielo; sobre todo por la noche, cuando la luna se reflejaba sobre aquellos cráneos blancos o cuando la brisa vespertina hacía chocar cadenas y esqueletos que se movían entre las sombras. Sólo con ver plantado allá aquel patíbulo, bastaba para convertir en lugares siniestros todos los alrededores.
El macizo de piedra que servía de base a aquel odioso edificio estaba hueco. Se había habilitado en él una amplio espacio, cerrado con una vieja verja de hierro ya usada, en donde se arrojaban no sólo los restos humanos que se iban desprendiendo de las cadenas de Montfaucon, sino también los cuerpos de todos los desgraciados que se ajusticiaban en cualquiera de las demás horcas permanentes de París. En aquel inmenso osario en el que tantos crímenes y tanta miseria humana se han podrido juntos, muchos grandes de este mundo muchos inocentes han venido a11í a dejar sus huesos, desde que Enguerrand de Marigni que estrenó Montfaucon, y que era un hombre justo, hasta el almirante de Coligni que lo clausuró y que también era un hombre justo.

Quant à la mystérieuse disparition de Quasimodo, voici tout ce que nous avons pu découvrir. Deux ans environ ou dix-huit mois après les événements qui terminent cette histoire, quand on vint rechercher dans la cave de Montfaucon le cadavre d’Olivier le Daim, qui avait été pendu deux jours auparavant, et à qui Charles VIII accordait la grâce d’être enterré à Saint-Laurent en meilleure compagnie, on trouva parmi toutes ces carcasses hideuses deux squelettes dont l’un tenait l’autre singulièrement embrassé. L’un de ces deux squelettes, qui était celui d’une femme, avait encore quelques lambeaux de robe d’une étoffe qui avait été blanche, et on voyait autour de son cou un collier de grains d’adrézarach avec un petit sachet de soie, orné de verroterie verte, qui était ouvert et vide.
Por lo que se refiere a la misteriosa desaparición de Cuasimodo, esto es lo que se ha podido descubrir.
Unos dos años o, más concretamente, dieciocho meses después de los acontecimientos con los que se termina esta historia, cuando vinieron a buscar a Montfaucon el cadáver de Olivier le Daim, que había sido ahorcado dos días antes y a quien Carlos VIII concedía la gracia de ser enterrado en Saint-Laurent, en mejor compañía, se encontraron entre aquel montón horrible de restos humanos dos esqueletos, uno de los cuales estaba extrañamente abrazado al otro. Uno de los dos esqueletos, que era el de una mujer, conservaba aún algunos jirones de vestido, con todas las apariencias de haber sido un tejido blanco. Se veía también en torno a su cuello un collar con cuentas de azabache, y un bolsito de seda, adornado con abalorios verdes que aparecía abierto y vacío.

Ces objets avaient si peu de valeur que le bourreau sans doute n’en avait pas voulu. L’autre, qui tenait celui-ci étroitement embrassé, était un squelette d’homme. On remarqua qu’il avait la colonne vertébrale déviée, la tête dans les omoplates, et une jambe plus courte que l’autre. Il n’avait d’ailleurs aucune rupture de vertèbre à la nuque, et il était évident qu’il n’avait pas été pendu. L’homme auquel il avait appartenu était donc venu là, et il y était mort. Quand on voulut le détacher du squelette qu’il embrassait, il tomba en poussière.
Era tan escaso el valor de aquellos objetos que no habían llegado a interesar al verdugo. El otro esqueleto que tan estrechamente estaba abrazado al primero, era de un hombre. Se observó que tenía desviada la columna vertebral, que la cabeza se unía directamente con los omoplatos y una de sus piernas era más corta que la otra. No presentaba, por otra parte, ninguna ruptura vertebral en la nuca y era evidente que no había muerto ahorcado. El hombre a quien hubiera pertenecido debía, pues, haber llegado hasta allí y allí haber muerto. Cuando se pretendió separarlo del otro esqueleto al que estaba abrazado, se deshizo en polvo.





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